Ostéopathie et entorse
L’entorse est une blessure fréquente et souvent banalisée. Elle survient généralement lors de la pratique du sport mais peut se produire dans des circonstances du quotidien. Elle totalise environ 6 000 cas par jour rien que pour une entorse de cheville.
Même si elle peut sembler sans gravité au départ, une prise en charge inadéquate peut parfois conduire à des complications sérieuses sur le long terme, telles que des récidives, une inflammation persistante, une algodystrophie, ou encore une instabilité continue.
1. Une entorse, qu’est ce que c’est ?
Dans l’organisme, les ligaments assurent la cohésion et la stabilité des articulations. En cas de traumatisme important, l’articulation peut réaliser un mouvement anormal, causant potentiellement des lésions sur un ou plusieurs de ces ligaments (Autrement dit, votre ligament a absorbé les contraintes tout en évitant à l’articulation de se déboite) : on parle alors d’entorse.
Une entorse peut parfois s’accompagner du déboîtement de l’articulation (luxation) ou d’une fracture.
On classifie alors l’entorse en plusieurs stades:
• 1 = bénigne :
• vous vous êtes simplement étirés le ligament
• 2 = moyenne :
• votre ligament s’est partiellement rompu
• 3 = grave :
• votre ligament est rompu.
2. Quels sont les symptômes des entorses ?
Entorse bénigne:
- Douleur immédiate qui peut disparaitre rapidement mais revenir de manière lancinante au bout de quelque heure
- Gonflement
Entorse moyenne:
- La douleur est importante
- Le gonflement est plus rapide
- Un bleu peut apparaitre
Entorse grave:
- Douleur permanente
- Gonflement immédiat
- Apparition du bleu plus rapide
3. La prise en charge de l’entorse
Bien sûr il est essentiel de consulté un médecin afin de réaliser un diagnostic précis et évaluer la nécessité de clichés radiologiques. Il n’est pas nécéssaire d’aller au urgence.
Dans un premier temps, en attendant d’aller voir un médecin, le traitement d’urgence consiste en l’application du protocole GREC les 4 premiers jours
Glaçage :
- la première chose à faire est d’appliquer du froid.
- En effet, celui-ci comporte un double intérêt :
- il diminue la douleur et agit aussi en tant qu’anti-inflammatoire.
- Comme il est également vasoconstricteur, il va aussi limiter les éventuels saignements.
Repos :
- la durée du repos est fonction du niveau de gravité de l’entorse.
- Cela peut aller de quelques jours, pour une entorse bénigne, à plusieurs semaines pour une entorse grave
Élévation :
- le fait de surélever la cheville va faciliter le retour veineux et, en conséquence, diminuer le gonflement et l’inflammation.
Compression :
- comprimer la cheville va restreindre le volume du gonflement.
Traitement proposer en général par le médecin pour une entorse
- bénigne:
- glace
- traitement local anti-inflammatoire sous forme de gel ou d’emplâtre
- moyenne:
- orthèse semi-rigide et d’un bandage élastique
- séances de kinésithérapie
- grave:
- immobilisation avec une orthèse rigide ou semi-rigide, ou un plâtre
- intervention chirurgicale
4. Quel est l’intérêt de l’ostéopathie dans le traitement de l’entorse
L’ostéopathie repose sur une approche holistique du corps et de son fonctionnement. Les techniques employées par les ostéopathes sont conçues pour rétablir l’équilibre entre les différentes parties du corps, prévenant ainsi les instabilités, les douleurs et les blessures.
L’approche globale adoptée par les ostéopathes les amène à explorer et à corriger non seulement les articulations touchées, mais également toutes les zones corporelles ( bassin, épaule, lombaire, dorsale et cervicale). Les manipulations visent également à relâcher les tissus péri-articulaires tels que les muscles, les fascias et les ligaments, qui peuvent accumuler des tensions à la suite d’un traumatisme. De plus, les ostéopathes s’attellent à améliorer le fonctionnement des systèmes vasculaire et nerveux, favorisant ainsi une meilleure circulation sanguine qui contribue à la cicatrisation.
La prévention est un élément essentiel de l’approche ostéopathique. Elle vise non seulement à protéger l’articulation blessée, mais également à empêcher la personne de développer des compensations pour pallier la faiblesse de l’articulation touchée. À long terme, ces compensations pourraient entraîner des douleurs articulaires, lombaires, voire même de l’arthrose.
Ainsi, pour une rééducation optimale, l’idéal est de faire des séances d’ostéopathie ET des séances de kinésithérapie. Ces deux thérapies sont parfaitement complémentaires pour agir efficacement sur la récupération et la prévention de nouvelles entorses.